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Les prospections récentes ont apporté une masse d’informations, tandis que les fouilles de sauvetage ont montré l’ampleur de la mise en valeur de la région de Pasargades pour desservir celle-ci. Sur le site lui-même, les prospections géophysiques ont validé l’emploi privilégié de la méthode magnétique qui, le cas échéant, est complétée par la méthode électrique, pour mettre en évidence les structures encore enfouies, qu’elles soient en pierre, en briques ou en terre, qu’il s’agisse de bâtiments, de canaux et bassins ou même de simples rigoles creusées dans le sol pour l’irrigation des terres.
Les résultats et leur interprétation aideront grandement à la compréhension d’autres zones à prospecter à l’intérieur du site protégé, en particulier le vaste secteur compris entre le jardin central et le tombeau de Cyrus, qui fait probablement partie du parc. L’entreprise sera rendue plus difficile, car une grande partie de ce secteur est perturbée par les écoulements libres du canal dont le cours non contrôlé s’est modifié à plusieurs reprises après son abandon, jusqu’à l’époque actuelle lors des très fortes pluies.
Les méthodes de la géophysique appliquées dans toutes les directions vers l’extérieur devraient atteindre des zones de limites du site, c’est-à-dire mettre en évidence un contraste, au-delà de la zone centrale, entre une bande périphérique aménagée et les environs qui auraient porté des activités agricoles, élevage et agriculture, dont les traces, sans doute très ténues, devront être recherchées par la mise en œuvre d’autres méthodes de prospection.
L’exploration de la plaine de Pasargades reste à compléter, en particulier pour interpréter les différents segments de canaux parfois construits mais plus souvent rupestres qui ont été relevés sur les piémonts rocheux au nord et à l’ouest du site (Tsuneki & Zeidi 2008). Par ailleurs, les vestiges de constructions sur le sommet des collines qui parsèment la plaine doivent être portés sur la carte archéologique. La plupart sont des restes très dégradés d’empilements de pierre, probablement des tombes sous cairns, mais il faudra, par exemple, déterminer si les dalles en calcaire noire sur la colline Hazrat Yaqub sont en place ou si elles ont été apportées depuis Pasargades à une époque qui reste indéterminée.
Pasargades, fondée au début de l’empire achéménide, est une excellente image de la construction de l’empire qui, dès les conquêtes de Cyrus, dénote une conception élaborée d’un nouveau centre du pouvoir et de l’organisation du territoire. L’ensemble illustre la politique ambitieuse de Cyrus, dès le début de son règne, qui met à contribution le savoir-faire des peuples nouvellement intégrés à l’empire.