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vue aérienne d'un groupe de qanâts © IFAO / J.-F. Gout
Les choix opérés à ‘Ayn-Manâwir pour collecter et conduire les eaux jusqu'aux parcelles à irriguer sont des combinaisons de plusieurs dispositifs choisis parmi un petit nombre de variantes techniques en fonction de la géomorphologie de l'environnement immédiat.
Dans tous les systèmes, on rencontre successivement :
a) La collecte de l'eau dans l'aquifère : par percolation sur les parois d'un tunnel ou d'une fosse ou par captage des eaux d'un puits artésien. Les types d'ouvrages observés à ‘Ayn-Manâwîr sont les suivants :
- le puits sur source artésienne
- la qanât traditionnelle
- les variantes locales de la qanât
- la combinaison puits-qanât
- la combinaison qanât-puits
La qanât traditionnelle est une galerie drainante creusée à travers l'aquifère gréseux. Ces galeries se lisent à la surface du terrain par l'alignement des déblais de leur creusement, en tas plus ou moins continus rejetés autour de puits régulièrement espacés. L'ouverture de ces puits est aménagée par la construction d'un regard en briques crues, qui dépasse le niveau du sol environnant. Sa forme usuelle est rectangulaire, mais peut être carrée ou ovale.
L'eau qui suinte des parois du tunnel est collectée sur le sol plat de la galerie. Elle s'écoule naturellement du fait de la faible pente du tunnel vers l'aval, où la galerie se transforme en général en fossé ouvert qui conduit l'eau vers les terrains à irriguer.
b) Le système de contrôle du débit : bassins et barrages : la gestion de l'irrigation implique la maîtrise des quantités d'eau dirigées vers les différentes parcelles comme nous le montrent nombre de contrats consignés sur les ostraca. Le bassin, remarquablement bien conservé, situé au débouché de la qanât "MQ5" est l'exemple type de tels dispositifs. Le débit de sortie est contrôlé par une "vanne" simple, formée d'une dalle de grès dressée, percée d'un trou cylindrique près de son bord supérieur. On imagine aisément le bouchon amovible qui devait équiper cette ouverture.
c) En aval des systèmes de contrôle du débit se trouve en général un répartiteur qui divise le flux vers plusieurs chenaux d'irrigation, simultanément ou successivement. Ces dispositifs qui utilisent blocs et dalles de grès sont en général très mal conservés, victimes de l'érosion éolienne.
d) Les chenaux principaux du réseau d'irrigation sont renforcés par des éléments en pierre et parfois équipés de tuyaux, les rigoles secondaires courent à même le sol cultivé. À côté des deux systèmes de cultures majeurs, les champs ouverts et les jardins clos, on observe également des plantations isolées de palmiers ou d'arbustes le long du parcours aérien de l'eau, dès le débouché des qanâts.
reconstitution 3D de la qanât MQ13 en rouge: plan de faille © IFAO |
bassin de retenue situé au débouché de la qanât MQ5 © IFAO |
réseau d'irrigation (Bousquet 1996) |
Michel Wuttmann (IFAO) / 2001