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Les architectes de Darius ont entrepris un gigantesque travail pour fonder le Palais. Le sommet du tell a été arasé et les terres ainsi produites ont été réparties à la périphérie de celui-ci, pour créer une esplanade de 12 ha. Celle-ci est contenue par des murs de soutènement, reconnus seulement à l'est et à l'ouest. Au nord, le mur s'est rapidement effondré après l'époque achéménide, entraînant la chute du portique nord de l'Apadana. Au sud, il n'a pas été retrouvé, malgré les recherches des premiers fouilleurs, convaincus que l'accès principal était de ce côté.
Pour fonder les murs, ainsi que les colonnes, des tranchées, de profondeur variable (de 5 à près de 10 m), ont été creusées dans les niveaux archéologiques élamites ou plus anciens atteignant parfois le sol de la colline naturelle, à environ 7 m au-dessus du niveau de la plaine. À la périphérie, ces tranchées sont recreusées dans les terres rapportées au moment de la mise en place de la terrasse. Les parois légèrement obliques des tranchées sont parementées d'un muret vertical en briques crues. Ces tranchées sont ensuite remplies de graviers. Puis une couche de graviers, épaisse en moyenne de 0,60 m, est uniformément répandue à l'emplacement des murs, colonnes et sols des cours et des salles.
Lorsque toute l'élévation d'un mur a disparu, les fondations en indiquent le tracé. De même, les pierres supports de crapaudines conservées indiquent l'emplacement et la largeur des portes.
Les fondations de la Résidence
Archives de la Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès, JP_V03
© Mission de Suse. Délégation archéologique française en Iran / Daniel Ladiray